Extrait d’une conférence sur le thème du travail à l’heure du numérique.
Cet extrait se concentre sur l’une des tendances qui structurent le nouveau cadre dans lequel est en train de se réinventer le travail : le travail collaboratif !

Toutes les entreprises sans aucune exception espèrent développer le travail collaboratif. C’est indiscutablement l’un des éléments du cadre qui va structurer le nouveau travail. Un tel unanimisme serait presque suspect.

Que cherche-t-on à résoudre avec ce nouveau mode d’organisation ? Est-il compatible avec les formes plus classiques d’organisation ? Quelles forces conduisent à recourir à une telle transformation des modes d’organisation. La collaboration est-elle le propre de l’homme ou au contraire une appétence, une capacité, une compétence que l’homme doit apprendre pour survivre dans un monde complexe ?

Si susciter le développement du travail collaboratif n’est pas chose aisée,  inscrire la collaboration dans la durée dans les entreprises est encore plus difficile. Une connaissance minimale des raisons pour lesquelles les gens font des choses ensemble ou pas semble indispensable.

A trop se focaliser sur les comportements, on oublie un peu vite l’attitude qui favorise la collaboration :

• l’esprit d’ouverture,
• la confiance en soi et dans autrui,
• l’altruisme,
• une vision positive de la vie
• …

Bref, nos représentations et donc notre culture joue un rôle essentiel pour qu’un groupe social entre dans le cercle vertueux de la collaboration.

La collaboration est-elle une panacée universelle pour résoudre tous les problèmes ou trouve-t-elle plutôt sa légitimité pour :

• réaliser l’impossible (faire pour demain matin ce qui aurait en principe demandé plusieurs jours),
• s’adapter à l’imprévu (s’ajuster en permanence aux demandes changeantes et imprévisibles),
• innover (faire ce que personne n’a encore jamais fait),
• survivre à la crise (faire face à une situation exceptionnelle dans laquelle l’organisation est dépassée) ?